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En 2010, Film Socialisme de Godard explore le naufrage des idéaux politiques en Europe.
En 2012, le Costa Concordia, qui avait servi de plate-forme allégorique à Godard, coule devant les caméras des passagers et du monde entier. En 2018, Film catastrophe de Paul Grivas, regarde des images de la catastrophe pour revisiter l'usine de cinéma. 

In 2010, Film Socialisme by Godard explores the shipwreck of political ideals in Europe.
In 2012, the Costa Concordia, which had served as an allegoric platform to Godard, sinks before the cameras of passengers and the entire world. In 2018,
Film catastrophe by Paul Grivas, looks at images of the disaster to revisit the film factory.

Nicole Brenez

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Film catastrophe vient habiter les interstices de Film Socialisme, pour en révéler l’architecture, en préciser les enjeux, pour en exposer les siens propres. Le film ouvre des espaces entre les images (écrans de video-surveillance, écran de télévision, photographies), entre les espaces sonores. Dans la duplication généralisée des images et des sons qui constitue le réel du paquebot, Film Catastrophe met en jeu ses propres récits théoriques quant à l’image, quant à la mise en abîme du cinéma par la photographie, quant à la mise en question du récit lui–même.
Contre-reportage et envers du décor, le film confronte sa construction faite de lapsus d’images et de langage, à la rhétorique des reportages télévisuels du naufrage du Costa Concordia. Le film qui repose sur les figures de l’ellipse, du fragment, préfère la chorégraphie, la mise en oeuvre d’actions en pointillés au bavardage et à l’insistance de narrations convenues. 

Film catastrophe comes to inhabit the interstices of Film Socialisme, reveal its architecture and clarify the stakes in order to expose its own. The film opens up the spaces between the images (video-surveillance screens, television screens, photographs), the spaces between sounds. With the extensive duplication of images and sounds that makes up the liner’s reality, Film Catastrophe brings into play its own theoretical narratives about images, the mise en abyme of cinema by photography, and challenges the story itself.
As a behind-the-scenes counter-reportage, the film confronts its own construction – built from lapses of images and language – with the televised reports of the sinking of the Costa Concordia. The film, which relies on the devices of ellipsis and fragmentation, prefers choreography and sketchily deployed actions to the jabber and insistence of conventional narratives.

Pascale Cassagnau